Manon, vendeuse de poisson

IFE: Comment êtes-vous arrivée ici?

Manon: J’habite à Talais, mes parents vivent à Talais. Je suis née ici, ai grandi ici. Mon père est de Soulac, ma mère vient de Düsseldorf. Ils se sont connus sur la plage à Soulac.

IFE: Quelle histoire romantique… Et vous avez grandi à Talais ?

Manon: Je suis allée à l’école ici, à Talais et ensuite à Bordeaux; non, j’ai été à Saint-Emilion avant.

IFE: Et vous avez-fait quelle formation?

Manon: J’ai étudié la viticulture.

IFE: La viticulture. Et pourquoi ne travaillez-vous pas dans le vin ?

Manon: Parce que j’aime mieux le poisson. 

IFE: Comment en êtes-vous arrivée là ?

Manon: ça n’a rien à voir avec Talais mais avec Soulac; quand j’étais étudiante, j’allais travailler chaque année pendant les vacances une journée sur le marché de Soulac. J’ai travaillé sur presque tous les étals du marché. Là, j’ai appris à vendre du poisson et ça m’a vraiment plu.

IFE: Et comment êtes-vous ensuite arrivée à Euronat ?

Manon: Je suis ici parce qu’il y a longtemps, j’ai fait connaissance d’un chef du restaurant. Il était l’ami de longue date de ma cousine. Et je lui ai demandé si je pouvais travailler. Et je suis restée. Mais je connaissais Euronat depuis longtemps car ma grand-mère y passait ses vacances. Et je suis venue ici petite. Nous avions un chalet dans le village Europe; ma grand-mère y passait tous ses étés. 

IFE: Alors, vous êtes aussi Euronatienne ?

Manon: Oui, exactement, je suis aussi une enfant d’Euronat.

IFE. Et depuis quand travaillez-vous ici à la poissonnerie ?

Manon: J’ai commencé dans le poisson il y a 15 ans, déjà en tant qu’étudiante. Et je suis ici depuis 6 ans.

IFE: Et comment est la relation avec l’Allemagne? Allez-vous souvent là-bas ? Avez-vous des contacts étroits avec l’Allemagne ?

Manon: Oui, j’ai de la famille en Allemagne, ma grand-mère, mon cousin, mon oncle, ma tante. Ma tante arrive la semaine prochaine. Mes parents partent en Allemagne en août parce que mon oncle se marie. Je ne peux pas y aller, c’est dommage. Je dois travailler ici, sinon je serais aussi présente là-bas. Je suis allée chez ma grand-mère l’année dernière. Je vais chaque année en Allemagne. L’année dernière, elle aurait dû venir mais à cause du covid, les frontières étaient fermées. Mais en juin, elle était là, elle était heureuse, à la plage.

IFE: Vous ne travaillez qu’en saison ou bien…

Manon: Je ne suis ici que 6 mois, jusqu’en fin septembre. Le reste du temps? Je suis auprès de ma famille, de mes frères et de mes parents; nous avons un élevage de vaches et de chevaux.

IFE: Et pas d’huitres, comme on pourrait s’y attendre à Talais ?

Manon: Non pas d’huitres. A Saint-Vivien, nous avons un élevage de Galloways, ce sont des vaches qui sont toute noires, ce sont des vaches à viande. Nous avons les mêmes vaches que sur l’élevage des Artigues. La propriétaire a montré comment faire à mon frère, il le fait aussi maintenant en qualité bio.

IFE: Merci pour l’interview.

L’interview est fait par Elke Schwichtenberg et Christian Büttner mi juillet 2022